Cités-États de la Grèce antique

Sparte

Spárti, Spárta

Sparte était l'une des plus importantes cités-États de la Grèce antique, avec Athènes et Thèbes. La cité de Sparte s'est développée en un État militariste unique, ce qui en a fait une puissance politique et surtout militaire. Son territoire comprenait la Laconie, dans le sud de la péninsule du Péloponnèse.

La légende veut que Sparte ait été fondée par Lacedaimon (fils de Zeus et de Taygète), qui a donné à la ville le nom de son épouse Sparte (fille du dieu Euothus). Les fouilles archéologiques suggèrent que la ville a été fondée entre le 16e et le 15e siècle avant J.-C., à l'époque de la civilisation mycénienne. C'était à l'origine une cité achéenne, mais à la fin du 12e siècle avant J.-C., les tribus doriennes l'ont conquise et en ont fait leur capitale.

J.-C., les tribus doriennes la conquièrent et en font leur capitale. Dès lors, Sparte commence à s'étendre, notamment en conquérant la Messénie lors des deux guerres de Messénie. Elle s'attaque ensuite à Argos. Au début du VIe siècle avant J.-C., Sparte envahit Tégée, sa ville la plus puissante. Après sa conquête, les Spartiates permettent à la ville de Tégée de rester indépendante, mais en contrepartie, la ville doit fournir une aide militaire à Sparte. De même, des alliances ont été conclues avec de nombreux autres États, donnant naissance à ce que l'on appelle la Ligue du Péloponnèse.

Pendant les guerres gréco-perses, Sparte a joué un rôle important et a contribué à de nombreuses victoires. La bataille des trois cents soldats envoyés à la mort sous la conduite du roi Léonidas Ier est devenue légendaire. Leur mission était de retarder l'avancée des armées perses afin que les Spartiates restants puissent massacrer les autres Perses. Même lors de la bataille de Platée, les Spartiates se sont révélés indispensables.

Après l'expulsion des Perses, Sparte abandonna les guerres, laissant l'initiative à Athènes qui, grâce à sa puissance navale, commença à menacer Sparte elle-même. La rivalité entre les deux États aboutit à la guerre du Péloponnèse en 431 av. J.-C. Le déroulement de la guerre est incertain, la supériorité passant d'un camp à l'autre jusqu'à la signature d'une trêve. Celle-ci ne dure cependant pas longtemps et les combats reprennent rapidement. Le roi spartiate Lysandros provoqua le renversement final en écrasant la flotte athénienne lors de la bataille d'Aigospotamo. En conséquence, en 404 av. les Athéniens capitulent et Sparte devient l'État le plus puissant.

Cependant, une coalition regroupant Athènes, Thèbes, Argos et Corinthe commence à se former contre Sparte. Mais Sparte est toujours reconnue comme le principal État de toute la Grèce. Cependant, en 371 avant J.-C., le chef de guerre thébain Epameinondas battit les invincibles Spartiates à la bataille de Leucate. Cette défaite a entraîné la fin de la Ligue du Péloponnèse, la sécession de la Messénie et le déclin progressif de Sparte elle-même.

À l'époque d'Alexandre le Grand, Sparte était l'un des États les moins importants, mais elle ambitionnait de retrouver sa gloire d'antan, ce qu'elle ne parvint pas à faire à plusieurs reprises. La fin définitive survient à la fin du IIIe siècle avant J.-C., lorsque le roi Cléomène III succombe aux forces combinées des Macédoniens et des Achéens lors de la bataille de Sellasia. Par la suite, Sparte fut contrainte de rejoindre l'alliance achéenne.