Philosophes grecs

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Euclide de Mégare

Euclide de Mégare est un philosophe grec né vers 450 avant J.-C. à Mégare (selon d'autres sources à Gela, en Sicile) et mort en 368 avant J.-C. Il fut l'un des premiers élèves de Socrate et le fondateur de l'école philosophique mégarienne.

On sait peu de choses sur la vie d'Euclide de Mégara. Il était censé étudier les écrits de l'éléatique Parménide.

Il a très souvent suivi les cours de Socrate à Athènes jusqu'à ce que les Athéniens interdisent à tous les habitants de Mégare (Mégare était une alliée de Sparte) d'entrer dans leur ville. Quiconque enfreignait cette interdiction perdait sa tête. Eucleides a résolu ce problème en parcourant les 20 miles qui séparent Mégare d'Athènes, la nuit, sous le déguisement d'une femme, afin de pouvoir au moins écouter les délibérations nocturnes de Socrate. Il rentrait ensuite chez lui le matin.

Il se rendait également auprès de Socrate en prison, même le jour de son exécution. Après la mort de Socrate, certains de ses disciples se réfugièrent auprès d'Euclide à Mégara. Parmi eux se trouvaient Platon, Ichthyas, Kleinomachos de Thurii et probablement Eubúlidês de Miletus.

Sa citation la plus importante qui nous soit parvenue est la suivante : "La plupart des hommes insensés rejettent la nourriture et les vêtements des esclaves, mais ils n'évitent pas les manières des esclaves". Aucune autre citation ni aucun autre écrit n'ont été conservés. Ses œuvres devaient être basées sur les enseignements de Socrate, mais aussi sur les idées de l'école éléatique. Les enseignements d'Euclide ont également influencé Platon.

On attribue à Euclide et à son école une mentalité éristique. C'est-à-dire l'art de l'argumentation et l'art de la discussion. Ils s'intéressaient aux sophismes et aux paradoxes, ce qui renvoie à l'influence des Éléates. Progressivement, la pensée logique est devenue prédominante, et les adeptes de cette école ont donc considérablement enrichi le domaine de la logique propositionnelle et, dans de nombreux cas, influencé la logique stoïcienne.